Industries Agroalimentaires: elles plient mais ne rompent pas
étude xerfi previsis
Dans leur ensemble, les IAA ont fait preuve d’une résistance remarquable en 2009 (la production est restée stable). C’est le signe de l’excellence de cette industrie qui demeure une valeur sûre de notre commerce extérieur.
Les industries agroalimentaires (IAA) ne sont pourtant pas parfaitement immunisées contre les à-coups de la conjoncture internationale. Il suffit pour s’en convaincre de suivre les évolutions des expéditions de champagne vers l’étranger depuis la mi-2008. La descente est vertigineuse et le bilan 2009 est désastreux avec une chute de 27,9% sur l’ensemble de l’année et un excédent qui revient à 1,6 milliard d’euros après 2,2 milliards en 2008. En période de crise, les boissons font partie de ces postes de consommation sur lesquels les ménages font des économies. A cela s’ajoute l’affaissement de la demande en provenance de la restauration, une autre dépense jugée superflue par les consommateurs quand la conjoncture se durcit.
A plus long terme, l’avenir de la filière paraît assuré. Pour nourrir les quelque 10 milliards de bouches prévues en 2050 dans le monde (actuellement un peu plus de 6,5 milliards), la production alimentaire devra doubler car,en plus, avec la hausse du niveau de vie, la demande alimentaire par habitant s’accroîtra. D'autre part, de nombreux Etats montreront un intérêt croissant pour les biocarburants. Or, il n’est pas possible (ou à faible dose) de délocaliser la production (les industries de transformation ne peuvent pas trop s’éloigner pour des raisons sanitaires évidentes) :l’important est de disposer de terres arables et la France n’en manque pas.
alexandre mirlicourtois