L'AGROBLOG

Présentation générale

Le sucre désigne le saccharose, constitué à parts égales de fructose et de glucose. On le retrouve dans de nombreux végétaux ; mais il est extrait principalement de deux plantes saccharifères : la canne et la betterave.

Sucreries de betterave :

Les progrès de l’économie sucrière sont dus à l’amélioration des rendements betteraviers (sélection des semences, lutte contre les maladies et les parasites, mécanisation des travaux de culture et de récolte).

Douze départements situés au Nord de la Loire représentent 84 % des surfaces plantées en betteraves sucrières.

Les cultures de betteraves sont généralement groupées dans la sphère d’approvisionnement d’une sucrerie avec laquelle les planteurs sont liés par contrat.

La baisse constante de consommation du sucre a contraint les les industriels à opérer des restructurations importantes afin d’améliorer la productivité de leurs outils industriels, entraînant une concentration des sociétés et des sucreries. Depuis 1975, les sucreries ont pratiqué de forts investissements industriels doublant leur capacité journalière de transformation de la betterave, tout en réduisant d’un tiers la consommation d’énergie. Grâce à l’informatique industrielle le contrôle et la conduite à distance sont présents à tous les postes de fabrication. La plus grande partie du process industriel est automatisée.

L’importance des investissements et du volume de matières premières transformées font de l’industrie sucrière une industrie lourde.

Le rythme de production est saisonnier, il est lié à la culture de la betterave qui est semée entre mi-mars et fin avril. La récolte mécanisée commence en septembre et doit être terminée avant les grands froids (début décembre).

On parle de « campagne sucrière » pour désigner la période de production. Elle se situe d’octobre à décembre (60 à 80 jours). Les usines tournent 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

On trouve auprès des sucreries des ateliers annexes :
• Déshydratation de pulpes de betteraves.
• Distilleries qui produisent de l’alcool à partir de la mélasse ou du jus de betteraves.
• Raffineries qui peuvent avoir une activité principale de façonnage, de conditionnement, de commercialisation et de distribution du sucre.

Sucreries de canne :

Trois sucreries à la Réunion, trois en Guadeloupe et une à la Martinique produisent principalement du sucre cristallisé raffiné en métropole.

A la Réunion, la " campagne sucrière " dure 5 mois, de juillet à décembre. C'est la seule culture à grande échelle de l'île. L'industrie du rhum, étroitement liée, a un rôle économique aussi très important.

En Guadeloupe et à la Martinique, la campagne sucrière dure de février à fin juin. L'industrie du rhum est surtout industrielle pour la Guadeloupe et agricole pour la Martinique.

Pour en savoir plus vous pouvez consulter le site du Centre d'Etudes et de Documentation du Sucre (CEDUS)

La fabrication

La réception des betteraves :

Elles sont transportées jusqu'à l'usine par camion dans lequel est pris un échantillon pour déterminer, après lavage et décolletage des betteraves, leur poids net et leur richesse en sucre.

Le lavage :

Il s'effectue dans des lavoirs où l'eau circule à fort courant en sens inverse des betteraves. Elles sont nettoyées de la terre, des pierres et herbes.

Le découpage :

Les betteraves sont découpées en fines lamelles appelées cossettes par des coupe-racines.

La diffusion :

Cette opération permet par osmose de faire passer le sucre contenu dans les cossettes dans l'eau tiède. L'appareil de diffusion est un grand cylindre compartimenté et tournant dans lequel les cossettes avancent dans le sens inverse de l'eau chaude qui s'enrichit ainsi peu à peu en sucre.
Les cossettes épuisées, appelées pulpes sont récupérées pour l'alimentation du bétail. Le jus sucré est envoyé vers l'atelier suivant.

L'épuration :

Dans cet atelier s'effectuent le chaulage, la carbonisation, la filtration. Le jus sucré arrivant dans cet atelier contient des impuretés (sels minéraux, matières organiques) qui vont être éliminées grâce au précipité provoqué par le lait de chaux (chaulage). Le gaz carbonique mélangé au jus chaulé provoque un précipité de carbonate de chaux insoluble qui retient les impuretés (carbonatation). Le jus est filtré à travers des toiles qui permettent le dépôt du précipité de carbonate de chaux avec les impuretés. Le jus sucré clair est recueilli.

L'évaporation :

Cette opération permet l'élimination de l'eau (87%) contenue dans le jus sucré. Ce jus passe dans des chaudières successives dans lesquelles la pression diminue. La vapeur de la chaudière précédente servant à la chaudière suivante. Peu à peu le jus devient sirop.

La cristallisation :

Le sirop obtenu est concentré dans des chaudières à cuire (appelées cuites) travaillant sous vide pour éviter la caramélisation. Amenée à sursaturation la masse cuite laisse apparaître des cristaux qui vont se généraliser.

Le malaxage et l'essorage :

Après avoir été refroidie dans une cuve de malaxage, la masse cuite est envoyée dans des turbines qui, sous l'effet de la force centrifuge, sépareront le sucre cristallisé du sirop impur qui l'entourait. Le sucre est lavé par une pulvérisation de vapeur d'eau.

Le stockage ou le conditionnement :

Chaud et humide le sucre cristallisé est envoyé dans des appareils de séchage. Il est expédié vers des silos où il est entreposé en vrac ou vers des ateliers d'ensachage ou des ateliers de conditionnement. Le sucre est de toute façon prêt à la consommation.

Source: http://www.metiers-industries-alimentaires.com/ctn.php?p=1&sp=1&ssp=5